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Biographie

Sommaire :
  1. Débuts
  2. Renommée
  3. Créativité

Les débuts...

Né à Tokyo le 8 août 1951, OSHII Mamoru réalise des films indépendants dès ses années d'étudiants. Il fait ses débuts dans le DAN en 1977, en intégrant Tatsunoko Productions, et travaille sur des séries TV comme Gatchaman II. Il part ensuite travailler au Studio Pierrot en 1980 et réalise quelques épisodes des Aventures de Nils Holgersson et de Lamu. C'est dans ce cadre-là qu'il réalise ses deux premiers longs métrages cinéma, des oeuvres de commande : Urusei Yatsura 1 : Only You (1982) et Urusei Yatsura 2 : Beautiful Dreamer (1984). Si le premier film est tout à fait dans l'esprit de la série d'origine, le second se démarque plus notablement et permet à OSHII d'aborder des sujets précurseurs de ceux qui seront par la suite ses sujets de prédilection. De plus dans l'esthétique, déjà la présence d'une vision auteuriste se fait sentir.

Entre ces deux films, OSHII va changer à jamais la face de l'animation japonaise en 1983, du moins sur le plan économique, puisqu'il est à l'origine du premier OAV, Dallos. Destiné exclusivement au marché de la vidéo (à l'époque en VHS), ces oeuvres animées possèdent généralement des budgets plus élevés que les séries TV (en tout cas ramenés au coût d'une minute produite), mais bénéficiant de structures de production moins lourdes que les films cinéma, d'où une “qualité” d'animation intermédiaire. De plus, les auteurs à l'origine de ces OAV sont susceptibles de bénéficier d'une liberté plus grande qu'à la télévision sur les sujets abordés et leur maturité. OSHII en sera l'exemple parfait deux ans plus tard lorsque sort l'OAV Tenshi no tamago en 1985. Sorte de vision post-apocalyptique et surréelle du Déluge, ce film de 71 minutes reste l'une des oeuvres les plus énigmatiques de l'animation japonaise moderne (Lire l'analyse du film).

image de la jeune fille face à des tanks dans Tenshi no tamago

Tenshi no tamago (1985)

Des univers personnels à la renommée internationale !

OSHII va alors passer à la réalisation en alternance de films en prise de vues réelles et d'oeuvres animées. Ainsi, il ouvre une trilogie, avec un film en prise de vues réelles, sur une unité de police spéciale imaginaire, les Kerberos Panzer Cops, en 1986 avec The Red Spectacles (1987). Le deuxième opus, toujours en prise de vues réelles, sort en 1991 et s'intitule Stray Dog : Kerberos Panzer Cops. Trop occupé par la réalisation de Ghost in the Shell (1995), il confiera le troisième épisode de sa trilogie, Jin-Roh, la brigade des loups (1998), à son character designer et animateur habituel, OKIURA Hiroyuki, qui réalisera cette fois ci un film animé.

Entre temps, en 1987, il rejoint le groupe Headgear où sont présents beaucoup de ses futurs collaborateurs : le scénariste ITO Kazunori, le compositeur KAWAI Kenji et l'animateur OKIURA. Ils vont travailler sur différents projets : d'abord l'OAV Twilight Q (1987, dont OSHII réalise le 2nd segment), ensuite la série d'OAV Patlabor (1988), dont est issue la série TV de 1989, à laquelle il participera en tant que scénariste. En 1989, il s'attaque à une autre série d'OAVs, Gosenzosama Banbanzai !, sorte d'approche animée du théâtre Nô, puis il enchaîne en 1990 avec le long métrage Patlabor, au sein d'Headgear. Il réalise en 1992 son troisième long métrage en prise de vues réelles Talking Head, dont le sujet se déroule dans le monde de l'animation japonaise, et en 1993 il revient à l'animation avec Patlabor 2, toujours dans le cadre d'Headgear. C'est à ce moment qu'OSHII va ralentir le rythme des films qu'ils réalisent et aussi s'atteler à la tâche d'adapter le manga de SHIROW Masamune Ghost in the Shell. En 1995, à l'instar d'Akira (OTOMO Katsuhiro) en 1988, le film d'OSHII fait le tour du monde et remporte un grand succès critique et un véritable succès d'estime sur le plan commercial.

image du Major Makoto Kusanagi dans Ghost in the Shell

Ghost in the Shell (1995)

Investi ensuite sur le film d'OKIURA puis sur la production du court métrage Blood, the Last Vampire (KITAKUBO Hiroyuki, 1999), issu d'un univers développé dans des nouvelles écrites de sa main, il ne retravaille sur un film qu'en 2000, avec Avalon, coproduction nippo polonaise, mélangeant prise de vues réelles et images de synthèse. Courant 2003, il supervise deux documentaires, Tôkyô Vein et Tôkyô Scanner, conçu dans le cadre d'une exposition autour du quartier tokyoïte de Roppongi Hills. En parallèle, il écrit le scénario d'un manga situé dans l'univers Kerberos, Kerberos Saga: Rainy Dogs, et il participe au film à sketches Killers, en réalisant le segment “.50 Woman”. En 2004, est sélectionné au Festival de Cannes la suite de Ghost in the Shell : Innocence. C'est la cinquième fois qu'un film d'animation est sélectionné à Cannes, la première fois pour un animé japonais. C'est aussi la seconde présence d'OSHII à Cannes, cette fois en compétition officielle (Avalon avait été sélectionné en 2001 en hors compétition). Le film sort en France le 1er décembre 2004 et reçoit un accueil critique mitigé et un accueil public très réservé (Lire l'analyse du film).

Une créativité tous azimuts.

Par ailleurs, OSHII est très actif cette année-là puisqu'en plus de superviser la réalisation d'une série télévisée en 13 épisodes pour IG Production (Windy Tales), il participe au titre de «Co-Planner» au projet de série télévisée, Blood+, tirée de l'univers du film éponyme. Il travaille également au Story Concept sur la série télévisée Ghost in the Shell: Stand Alone Complex 2nd GIG. Il a également contribué au projet du Pavillon « La Montagne des Rêves » à l'Exposition Universelle 2005 d'Aichi au Japon, en réalisant un « temple de l'image à expérimenter » utilisant des images au sol sur plus de 600 m², des images aux murs et au plafond.

En 2006, il aborde une nouvelle approche de ses thèmes habituels à travers deux films et un manga: Onna Tachiguishi Retsuden (CM), Tachiguishi Retsuden (LM) et Kerberos - Tachiguishi (dont il écrit le scénario). Cet univers se développera en 2007 à travers un film à skteches, Shin Onna Tachiguishi Retsuden, dont OSHII réalisera deux segments (“Assault Girl” et “The Golden Fish Girl”). La même année, il participera au projet de film à skteches d'animation Ani-Kuri 15, en prenant en charge la réalisation de l'épisode 6, “Project Mermaid”.

image du film Tachiguishi Retsuden

Tachiguishi Retsuden (2006)

En 2008, alors qu'il supervise le remontage de Ghost in the Shell version 2.0 (avec de nouveaux CGI), il participe en tant que réalisateur et scénariste (sur deux épisodes) à la première série TV en prises de vues réelles produites par IG Production, Phone Braver 7. Mais surtout, il travaille sur son nouveau film d'animation, Sky Crawlers, dont la sortie sur les écrans nippons a lieu à l'été. Il trouvera le temps aussi de participer au film à skteches Kill, en réalisant et scénarisant le segment “Assault Girl 2”. Il finira d'ailleurs par sortir en 2009, un film en prises de vues réelles et animation, dans le même univers qu'Avalon, intitulé Assault Girls. Il scénarise aussi le film d'animation Musashi - The Dream of the Last Samurai. Étonnamment, il continuera d'élargir ses approches artistiques en proposant une pièce de théâtre “musical drama” de Tetsujin 28, dont il tirera un film sous forme de making-of l'année suivante, 28 ½ Mousou no Kyojin. Il réalise par ailleurs un clip animé pour la chanson “Je t'aime” du groupe japonais Glay et écris un nombre important de romans, essais, sur et autour du cinéma, la SF, entre 2009 et 2011. Dernièrement en 2012, à l'occasion de la sortie du jeu vidéo Steel Battalion Heavy Armor, il a réalisé un court métrage situé dans l'univers du jeu.

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